Poésie
Celui qui pleure
Celui qui pleure seul sous son chapeau noir,
Ne voit plus
Les myriades de fleurs accouchées des jardins
Le turquoise des cieux
Les châtaignes crevées sur les chemins de rouille
Les médaillons de neige accrochés aux branchages
La brise marine soulever les embruns.
Celui qui pleure la tête entre ses mains,
Ne voit plus
Les averses qui se meurent,
Les pages cornées des romans oubliés
Les baisers écrasés
Qu’on lance à la volée
Le retour des navires sur les ports impatients.
Celui qui reste,
Quand les autres sont partis,
Ne voit plus les belles choses
Fleurir sur son passage
Ni l’été, ni l’automne
Pas d’images qui résonnent
Dans son cœur aphone…
SMG
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